C’est en effet une nouvelle assez étrange : suite à l’achat d’un abri de jardin, un octogénaire saisit la Halde (haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) pour discrimination.
L’histoire paraît sordide dite comme ça, mais elle est en fait révélatrice d’un état de fait.
Revenons 2 ans avant, en 2009. Jacques Calais, 81 ans, décide d’acheter un abri jardin pour équiper sa maison et faire du rangement.
Il se rend donc dans une chaîne de magasins de bricolage bien connue, et fait son choix parmi les différents modèles proposés en rayon. La vendeuse lui propose alors de souscrire à une carte de fidélité, qui lui permettra de bénéficier non seulement d’une réduction sur l’achat, qu’il comptait effectuer cash, mais également de la livraison gratuite, très intéressant sur un abri de jardin, qui est quand même relativement massif.
Il se rend alors au comptoir pour obtenir la carte. Il doit répondre à de nombreuses questions concernant son identité, et notamment son âge. A l’issue de la saisie, l’ordinateur annonce alors qu’il ne pourra pas bénéficier de la carte. En cause, son âge, supérieur à 80 ans.
L’octogénaire décide alors de quand même effectuer son achat, en payant à la livraison de son abri de jardin, mais également de saisir en parallèle la Halde, en mettant en avant la discrimination dont il est victime.
Aujourd’hui, deux ans après, c’est le parquet de Lyon en personne qui a demandé à Monsieur Calais de porter l’affaire auprès de la gendarmerie. La gendarmerie a elle même décidée de confier l’affaire à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Tout cette affaire semble bien grosse pour un simple cabanon de jardin, mais elle transcrit en filigramme un malaise beaucoup plus important, l’âge.
Il faudra encore quelques années pour connaître le verdict qui sera rendu. Heureusement, pendant ce temps, l’abri de jardin coule des jours heureux.